Tandis que l'échelle des incertitudes s'enrichit de l'hypothèse sur les guerres climatiques, la controverse se déplace sur le terrain financier. En rupture avec l'aide au développement et le système financier classique, le financement du climat entre dans une période d'incertitude radicale. Les données et informations recueillies au fil des COP organisées, permettent de jeter les bases d'une prospective financière. L'étude propose des scénarios socio-économiques et financiers qui s'inspirent de la démarche initiée par le GIEC dans l'élaboration de profils représentatifs d'évolution. La vision de l'action concertée à long terme pour le financement permettra au mieux de mobiliser des fonds pour élargir la participation aux pays en développement à l'effort de collecte de données, d'élaboration de guides de bonnes pratiques. Mais la réduction du temps mis pour l'adaptation et l'atténuation pourrait déboucher sur des solutions plus radicales pour faire baisser la température. L'étude suggère que l'Afrique s'en tienne à la vision du développement erga omnes autour d'un système financier résilient au futur. L'étude recommande la mise en place d'un Groupe Inter- Gouvernemental sur le Financement du Climat pour résoudre le problème de la transformation de l'épargne mondiale en investissement de très long terme et rendre compte périodiquement de la performance du Fonds Mondial d'Investissement. L'Afrique devra aussi intégrer la chaîne de valeur de la finance carbone et développer le système d'innovation structurant des « clean tech » et des « green business ». Enfin l'étude recommande de soutenir financièrement quelques initiatives de grande échelle de géo-ingénierie du climat, en particulier le refroidissement de la planète par la reforestation, la séquestration et le stockage du CO2 et la gestion du rayonnement solaire.